Paul Ernest Mary Magès, né le 9 Mars 1908 à Aussois en Savoie, décédé le 22 septembre 1999 à Garches dans les Hauts-de-Seine à l'âge de 91 ans. C'est un brillant inventeur, il est considéré comme le père de l'hydraulique chez Citroën.
Mais pas seulement, ses études porteront aussi entre autres sur l'ordonnancement, le freinage, la transmission hydrostatique, la carburation, la tenue de route et bien d'autres sujets encore, que vous découvrirez en consultant ses archives.
Paul MAGÈS né à Aussois en Savoie le 9 mars 1908, décédé le 22 septembre 1999 à Garches dans les Hauts de Seine à l’âge de 91 ans. C’est un brillant inventeur, il est considéré comme le père de l’hydraulique chez CITROËN.
Entré chez CITROËN le 25 août 1925 à l’âge de 17 ans et demi en qualité de dessinateur, il gravit rapidement les échelons.
A la suite d’un projet de réorganisation de l’usine de construction des moteurs qu’il avait proposé et réalisé avec succès, réorganisation qui avait été très appréciée par André CITROËN, il fut chargé de faire une étude pour deux autres ateliers : le ferrage et électricité auto.
1929, à 22 ans, il est nommé chef de l’ordonnancement à Gutenberg.
1934, il exerce les fonctions de sous-chef du service des transports Citroën.
Février 1936 il crée un groupe d’étude des moyens de self-control.
Avril 1936 il est chargé d’étudier et de mettre en place une nouvelle organisation des ateliers de réparation.
1938 il dirige le super contrôle.
Septembre 1940 il est nommé ingénieur qualité, et, en 1942, Monsieur BOULANGER PDG de CITROËN lui demande d’entrer au bureau d’études, pour réfléchir à la suspension de la future 2 CV. La passion qui l’anime tourne alors à l’obsession : tout est à faire, à inventer et à éprouver.
Dès le début, il entrevoit les avantages d’un liquide qui comprimerait un gaz. C’est une idée neuve que Paul MAGÈS se met à expérimenter en 1944 sur une 2 CV avec un système très grossier comportant 1 réservoir de gaz par roue, ce qui permet théoriquement de faire varier la flexibilité de un à quatre, avec un gaz et un liquide séparés par du liège. Le liège ne tiendra pas à la haute-pression. Ce départ archaïque s’affine, se perfectionne, se teste une multitude de fois, et les résultats étonnent toujours plus. Paul MAGÈS crée alors sa propre équipe qui fabrique elle-même tous les organes. Il en va des compétences de chacun, dans l’ambiance fiévreuse de la recherche. La théorie devient peu à peu réalité, le concept se simplifie, les essais se multiplient, les résultats s’affinent.
1946, Pierre BOULANGER encourage Paul MAGÈS à poursuivre ses recherches, non plus sur la 2 CV mais cette fois sur une traction, car il faut penser à la future voiture VGD. (Voiture Grande Diffusion)
1949, Paul MAGÈS après de multiples essais a enfin mis au point une suspension hydropneumatique qu’il passe à l’épreuve du froid dans les pays nordiques, puis en Algérie pour la tenue aux températures élevées. C’est de cette aventure que va naître l’idée d’une commande manuelle des hauteurs, afin de permettre au véhicule d’affronter la neige ou les terrains chaotiques. D’autres essais seront la source de remises en question, de créations, d’améliorations multiples.
1953, les suspensions hydropneumatiques sont jugées suffisamment fiables pour équiper dans un premier temps la 15 six, puis la DS 19.
Octobre1966, il est nommé responsable des études nouvelles suite à la réorganisation du bureau d'études.
Mais le talent de Paul MAGÈS s’est aussi appliqué à bien d’autres domaines, entre autres : la carburation, la tenue de route, la direction, le freinage, le changement de vitesses semi-automatique, et à bien d’autres inventions qui ne verront jamais le jour pour des raisons de coût, des raisons commerciales, de manque de temps, ce qui fut le cas en particulier de l’étude de la transmission hydrostatique qu’il dut arrêter lors de son départ à la retraite, à son grand regret, car le projet était bien avancé.
Septembre 1974 il demande sa mise à la retraite, il a alors 66 ans.
En avance sur son époque, Paul MAGÈS a largement contribué à écrire la légende de CITROËN et à tracer la route des véhicules du futur.